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MASSAGE AROMATIQUE
La peau est un organe à part entière, absolument fascinant. Loin d’être une simple enveloppe destinée à nous protéger du chaud, du froid et des attaques de microbes, c’est au contraire un système extraordinairement complexe, une véritable petite ville avec ses routes, ses messagers, ses multiples rôles, ses besoins, ses rejets et détritus. Bref : un écosystème à elle seule. Lors d’un massage, selon la fermeté de la pression de la main sur la peau, on peut stimuler plus de 600 000 récepteurs diff érents ! Les uns sont réceptifs à une tendre caresse, d’autres, au contraire, à une pression forte, d’autres encore à une simple pression légère. Un massage correctement prodigué « réveille » toutes les couches de la peau et déclenche la fabrication d’un nombre incroyable de messagers nerveux. C’est la fête entre la peau et le cerveau ! Et quand on y ajoute des huiles essentielles, qui elles aussi ont leur mot à dire, une belle partition se joue entre notre corps et notre mental. Car si la peau est relativement « étanche », elle se laisse pourtant pénétrer par les huiles essentielles : c’est l’une des grandes forces du massage aromatique !
La peau, comme un iceberg
On compare souvent la peau à un iceberg : la couche externe, seule visible, représente la plus petite partie de l’organe. Beaucoup de choses se passent en réalité en dessous…
La première couche, c’est l’épiderme, la surface. Sensible au toucher, il est constitué à l’extérieur de peaux mortes : la couche cornée. C’est notre enveloppe, la barrière qui nous sépare du monde et protège notre organisme de diverses agressions extérieures (froid, pollution, produits toxiques…), tout en nous reliant à notre environnement pour nous permettre de l’appréhender (souffle, caresse, chaleur douce, baisers…).
Elle ressent = les pressions légères.
La seconde couche, le derme, est sensible à la température, surtout au froid.
Elle ressent = les pressions un peu plus franches.
La couche sous-cutanée, ce sont les coulisses, la zone où « tout se passe ». La main chaude qui prodigue le massage déclenche ici un feu d’artifice de sensations, ne serait-ce que par sa chaleur, mais aussi par ses différences de pressions.
Elle ressent = les pressions vraiment appuyées.
Les bénéfices des massages aromatiques de la tête aux pieds
La peau et les cheveux
La peau est évidemment la première concernée par le massage. C’est par elle et en elle que s’effectuent ces échanges alchimiques entre la chaleur et l’énergie de la main, le geste lui-même, la pénétration des huiles essentielles et, bien sûr, la sensation de bien-être et de plaisir qui découle de l’ensemble. C’est donc la première à bénéficier du massage aromatique. Et elle le rend bien : meilleure texture, plus belle couleur, elle reprend vie ; la microcirculation, stimulée, joue à nouveau pleinement son rôle nourricier envers les cellules. Résultat : une peau plus souple, plus ferme, plus tonique, mieux hydratée, plus élastique, mais aussi… plus jeune, puisque le massage aromatique stimule aussi le collagène.
Lorsqu’il s’adresse au cuir chevelu, le massage peut, là encore, faire des miracles. Ici aussi, il favorise la microcirculation, à fleur de peau, pour un cuir chevelu assaini et dénué d’irritations ou de démangeaisons. Et, bien sûr, des cheveux mieux nourris – la pénétration des micronutriments est stimulée, la nourriture « passe » –, donc plus forts et plus beaux.
La silhouette (anticellulite, antigonflette)
En stimulant la circulation veineuse et lymphatique, le massage aromatique relance le processus d’élimination et facilite le drainage. Par ailleurs, en favorisant l’oxygénation du sang, il permet un meilleur fonctionnement global du corps, y compris du processus d’évacuation des toxines. Un système implacable qui ne laisse aucune chance à la rétention d’eau. Mais le massage aromatique n’agit pas qu’en surface ! Il tonifie la masse musculaire, aidant à redessiner les volumes et les contours corporels. Pour ce qui est d’éliminer les graisses, comptez surtout sur l’activité physique et une alimentation adaptée ! En effet, aucun massage ne « brûle les graisses ». Drainer permet, en revanche, d’éliminer les déchets de l’organisme et de mobiliser le tissu graisseux pour l’obliger, en douceur, à « lâcher » une partie de ses stocks. Encore reste-t-il à la brûler, en courant, nageant ou marchant ! Par ailleurs, loin d’être secondaire, l’aspect psychologie compte énormément : se faire masser, ou se masser soi-même, c’est prendre du temps pour soi, se réapproprier son corps, le choyer plutôt que de lui déclarer une guerre – perdue d’avance – à coups de privations et de frustrations. Une pause douceur, laquelle, double effet, redonne un sacré tonus et, souvent, l’envie de se remettre à bouger. On commence par un massage, on finit au magasin de sport pour acheter une paire de baskets ou un maillot de bain !
Le dos
C’est peut-être le massage aromatique le plus relaxant, en partie parce que cette zone corporelle est constamment sollicitée : quel que soit le mouvement effectué, le dos est mis à contribution. Marcher, s’asseoir, rester assis, s’allonger, attraper un objet, se brosser les dents… Ne parlons même pas des cas particuliers, et néanmoins courants, comme les maux de dos subis par les femmes enceintes, les jardiniers, les douleurs lombaires consécutives à un déménagement, les raideurs liées à une position assise trop prolongée, le torticolis… En outre, la région dorsale est le siège de crispations permanentes, et victime de malpositions au quotidien : c’est là que se concentrent souvent nos stress. Être « coincé du dos », c’est fréquent ! Et comme le dos est hypermusclé, c’est… hyperdouloureux. Impossible de se relaxer et de se détendre si le dos souffre !
Les troubles digestifs
Les massages font partie de l’arsenal de base de tout masseur classique pour lutter contre les troubles digestifs. Notamment la constipation. Mais, accompagnés d’huiles essentielles spécifiques, ils règlent une palette bien plus large de problèmes, des nausées aux digestions lentes en passant par les ballonnements ou la colite. C’est que les organes digestifs se trouvent juste sous la peau de l’abdomen, à portée de main si l’on peut dire ! Les massages aromatiques soulagent presque instantanément douleurs et inconforts, tout en réveillant les tubes digestifs paresseux. Et détend les abdomens fi gés par le stress…
La circulation et la microcirculation
Pieds froids, fourmillements dans les jambes, frilosité, membres gonflés… les symptômes d’une mauvaise circulation constituent une longue liste. Pour la relancer, les massages aromatiques sont l’une des meilleures solutions. L’action mécanique de la main « aide » le mouvement naturel circulatoire, tandis que les principes actifs des huiles essentielles fluidifient le sang, renforcent et assouplissent les vaisseaux sanguins, gomment les microvaisseaux inesthétiques situés à fleur de peau. Généralement les massages les plus appréciés, dans ce cas, sont ceux des pieds, des mains et des jambes. De même que le drainage lymphatique, qu’il est préférable de demander au kiné pour un geste technique parfait. Mais les massages du visage sont également fort utiles à la beauté de la peau et pour lutter contre les petits « accidents » inesthétiques tels que la couperose. À condition de les pratiquer quasiment tous les jours !
Les douleurs
Lorsqu’on a mal, à la tête, au ventre, ou à n’importe quel endroit du corps, le geste instinctif est de poser la main dessus, de frictionner, de palper, de masser, de dessiner un cercle sur la peau en appuyant plus ou moins… Le simple fait de toucher et de solliciter la zone apaise. Mais ce sont les huiles essentielles qui, en pénétrant l’épiderme pour gagner la circulation sanguine puis la région douloureuse, soulagent réellement : leurs principes actifs anti-inflammatoires et/ou antalgiques sont capables non seulement de calmer la douleur presque instantanément, mais encore de retarder ou d’espacer sa réapparition s’il s’agit d’une souffrance chronique, telle que les « crises » de migraine par exemple.
Le stress
La peau et le système nerveux sont ce qu’on appelle des « frères embryologiques » : cellules nerveuses et cutanées proviennent du même tissu embryonnaire appelé ectoblaste. Même si, au fil de la croissance du fœtus, les deux finissent par se séparer, ils restent cependant en contact extrêmement étroit et permanent, autant sur le plan physique et spatial (dans le corps) que sur le plan temporel (toute la vie). Il est donc parfaitement normal que les deux systèmes (cutané et nerveux) soient si liés, même chez un adulte a priori fort éloigné de l’embryon ! C’est l’illustration éclatante que « corps » et « esprit » ne peuvent en aucun cas être séparés. Résultat : les interconnexions permanentes entre stress/ peau/bien-être sont inévitables. Ce qui explique pourquoi on « pique un fard » en cas d’émotion forte, ou qu’un stress intense puisse se traduire par des plaques d’eczéma ou une poussée d’acné chez les personnes prédisposées.
Le bébé et l’enfant
Les bébés massés sont des bébés heureux. Encore plus heureux que les autres, peut-être ! Donnez rendez-vous régulièrement à votre bébé pour un massage complet, par exemple le soir, après le bain, afin de faciliter le sommeil et l’habituer à ce rituel de douceur et de contact.
Contrairement au massage relaxant pour adulte, celui du bébé ou de l’enfant est bien plus « sensoriel » et moins « technique ». Pressions glissées sur le dos ou le ventre, peu importe : ce qui compte, c’est le câlin, le contact. Ce type de massage évoque davantage les caresses, toute la main se fait enveloppante, rassurante, presse doucement les muscles mais ne les pétrit pas. Parlez calmement, doucement, pendant ce moment de confiance : les mots aussi ont leur importance. Et continuez jusqu’au retour au calme, si l’enfant montrait des signes d’agitation. 5 à 10 minutes de ce « massage/contact aromatique » ne sont pas superflues. En revanche, si l’enfant montre des signes de lassitude au bout de 5 minutes, arrêtez. Vous recommencerez demain, ou après-demain ! Pour un massage aromatique, préférez des formules toutes prêtes « spécial bébé » quant au choix et à la concentration en huiles essentielles.
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